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Animations 2014

Vendredi 11 Avril. Patrimoine industriel en Pays d'Ouche

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La Vieille Forge à Aube

La vielle forge, est un des derniers exemplaire de grosse forge conservé en l'état avec notamment son grand marteau et ses deux roues à aube qui l'entrainaient.

La Forge a été transformé après 1850 pour adapter l'atelier d'origine au travail du cuivre (ainsi la turbine hydraulique qui remplaça deux des quatre roues à aube), dont la production d'ailleurs se perpétue de nos jours,  de l'autre coté de la rivière, à l'usine KME de Boisthorel à Rai sur Rille.

 

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Une Grosse Forge n'a rien à voir avec le maréchal ferrant ou avec le forgeron qui officiaient dans les villages avant 1950. Il s'agit de l'atelier qui, depuis le début du 16ème siècle, transformait en acier (communément appelé fer) la fonte sortie du Haut-Fourneau. C'était le site courant d'une métallurgie normande fort importante jusqu'aux découvertes qui permirent au 19ème l'exploitation du minerai lorrain. Cet ancêtre de l'aciérie moderne était à la jonction des mines (A ciel ouvert dans la région), des forêts, source du charbon de bois, de l'eau qui entraînait les machines. Les nombreuses autres grosses forges de la région ont disparu, celle d'Aube est restée dans son état d'origine grâce à son rachat en 1850 par des industriels voisins qui la consacrèrent au travail du cuivre jusqu'en 1939.

La Grosse Forge d'Aube est un témoin …

  • unique et remarquable, exceptionnellement conservé, de la période dite du procédé indirect. Les équipements les plus récents et les adaptations n'ont guère changé son aspect primitif.
  • capital de la façon dont a été vécue la Révolution Industrielle au 19ème siècle.

Le procédé indirect

Avant la Grosse Forge et jusqu'au 12ème siècle on transformait le minerai, directement sur le lieu de l'extraction, après l'avoir amolli dans un bas fourneau et martelé jusqu'à l'obtention d'un objet, arme ou outil. Ensuite suivit une période mal connue au cours de laquelle les sites de transformation se fixèrent.

 Les progrès techniques amenèrent la fusion du métal : à partir du 15ème siècle le haut-fourneau procure la fonte que l'on peut mouler, mais qui doit partir à la Grosse Forge si l'on veut obtenir de l'acier : c'est le procédé dit indirect en raison de ces deux étapes.

 Ce progrès est une révolution aux nombreuses répercussions historiques en matière de technique, d'organisation du travail, de vie quotidienne et de mutation de la société.

 

USINE BOHIN

La fabrication d'aiguilles c'est plusieurs dizaines d'opérations étalées sur plusieurs mois, depuis le fil jusqu'à la mise en sachets. Nous avons l'occasion à travers la visite des ateliers de voir chacune de ces étapes et de rencontrer les derniers ouvriers qui perpétuent la tradition

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31 Mai 2014. Taille en vert

Taille en vert en Suisse normande

Nous avons été accueilli  à "La Frémondière" à Saint Aubert sur Orne chez les Dubosc où Cédric GRANDSERRE, arboriste grimpeur, paysagiste rural nous a fait partagé sa passion des arbres, de leur taille en illustrant la taille en vert.

La matinée a été consacrée à un exposé sur le cycle de l'arbre et son fonctionnement, les différentes tailles, les intérêts de la taille en vert, la taille dans le respect de l'architecture de l'arbre. En résumé la grande leçon est que la taille n'est pas nécessaire et qu'il faut plutôt veiller à planter le bon arbre au bon endroit.

L'après-midi nous avons eu une démonstration de taille "acrobatique". Ensuite à travers un circuit les propos du matin ont été illustrés sur le terrain par l'observation.

La journée a été l'occasion de riches échanges.

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14 Juin 2014. Stage Enduit à l'Ecomusée du Perche

Un stage enduit a été réalisé en collaboration avec l'Ecomusée du Perche.

Vincent Fromont, artisan et adhérent Maisons Paysannes de l'Orne nous accompagnait sur cette journée et a su nous faire partager son expérience et son enthousiasme dans la mise en oeuvre d'enduits à la chaux.

Après une matinée consacrée aux rappels théorique nous nous sommes retrouvés au pied du mur l'après-midi pour préparer le mur (piquetage du ciment et des enduits malades, remaçonnage), avant d'appliquer un corps d'enduits.

Une vingtaine de personnes, adhérents et non adhérents, ont participés à la journée avec un temps clément.

15 Juin 2014. Journée Peinture

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Peintures à la farine à Saint-Céneri-Le-Gerei

Dimanche 15 Juin, à l'occasion des Journées de Patrimoine de Pays et des Moulins un atelier de fabrication et de mise en oeuvre de peinture à base de terres colorantes et de farine était organisé par Maisons Paysannes de l'Orne avec le Parc National Regional Normandie-Maine à St-Céneri-le-Gerei. C'est sous un soleil radieux que les habitants se sont prêtés à la démonstration en mettant à disposition des huisseries à repeindre. Deux couleurs ont été choisies: un gris ardoise et un rouge sombre. Les participants se sont relayés autour des fourneaux, qui pour faire la sauce blanche à la base de la recette, qui pour ajouter petit à petit la terre colorante, qui pour remuer pendant la cuisson afin d'obtenir en récompense une peinture onctueuse. Pendant ce temps d'autres préparaient les supports. L'application se fait sur le bois nu et si un vernis ou une peinture industrielle ont été appliqués il faut décaper... Cette recette écologique et économique a convaincu tout le monde et nous sommes tous partis sur l'idée que l'expérience mériterait d'être renouvelée.

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19 Juillet. Journée Lecture du bâti

Journée lecture du bâti

La Poulardière (Saint-Fraimbault)

Une quinzaine d'adhérents ont participé à cette journée qui s'est déroulée en deux temps : la partie théorique le matin et la pratique l'après-midi. Florent Maillard, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti, et Pascal Sevrin, architecte DPLG, présente la démarche d'appréhension du bâti : approche historique (marqueurs chronologiques dans l'architecture rurale) et questionnements lors de projets de restauration (aménagement, distribution des pièces, matériaux, isolation). Vincent Fromont, maçon qui a œuvré à la restauration d'une dépendance de la Poulardière, a également présenté son travail : reprise de maçonnerie en sous-œuvre (technique de redressement d'un parement extérieur et maçonnerie du parement intérieur).

L'après-midi, l'assemblée a procédé à une visite du site, et en particulier du bâtiment principal, une bâtisse du 16e siècle remaniée en 1765 (date portée sur l'accolade de la porte d'entrée). Nicolas Knapp, architecte conseiller du CAUE de l'Orne, a animé la visite et prodigué ses conseils aux propriétaires et participants de la journée. Les extérieurs et intérieurs ont été passés au peigne fin : qualité de mise en œuvre, style des ouvertures, rejointoiement des façades, isolations, types d'huisseries, restauration des sols et enduits intérieurs (remaniés dans la seconde moitié du 20e siècle), qualités architecturales de l'ensemble sont autant de sujets discutés et qui ont suscité l'intérêt collectif.

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Samedi 27 Septembre. Géologie & Bâti

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Une douzaine d'adhérents de l'association Maisons Paysannes de l'Orne se sont donné rendez-vous dans la région d'Alençon pour analyser le bâti traditionnel selon la perspective du géologue. Nous étions accompagnés de M. Bernard Langellier, géologue. Le début de la journée a été consacré à une présentation théorique à l'aide notamment de cartes très précises qui nous ont permis d'apprécier la grande richesse géologique de notre département : on y trouve à l'ouest le massif armoricain et à l'est le bassin parisien, la ligne de partage passant par Alençon se trouvant à peu près au milieu du département. Dans la région d'Alençon on trouve donc des roches magmatiques (grès, basaltes), des roches sédimentaires (calcaires, schistes, sables) et des roches métamorphiques (roches qui se sont transformées par cuisson au contact des remontées de magma granitique). Tout cela a été illustré sur le terrain sur différents sites pour voir comment les matériaux locaux ont été exploités pour la construction des maisons. Nous avons notamment été accueillis par Pierre Pellegrini à l'ancienne carrière de granit de la Jardinière à Condé sur Sarthe. Monsieur Pellegrini est le fils du dernier exploitant de cette carrière de 1948 à 1951. Les carrières ont été exploitées depuis le 10eme siècle et ont contribué à la construction d'Alençon et de nombreux édifices de la région. Ce ne sont pas moins de 11 carrières et 350 personnes qui travaillaient la pierre. Les deux guerres, qui ont vu partir les jeunes gens de la région, ont eu raison de cette activité. A côté de ces carrières industrielles, on trouve des carrières de proximité, plus modestes, où les matériaux étaient prélevés pour la construction des maisons avoisinantes. L'étude de la géologie permet donc de comprendre le lien entre les maisons et leur environnement. C'est la mission de Maisons Paysannes de l'Orne de promouvoir ce bâti ancien et, à travers sa compréhension, d'accompagner les propriétaires pour le préserver et si nécessaire le restaurer.

Ceux qui voudraient prolonger la découverte de leur environnement à travers la perspective géologique, consulteront avec profit le site internet de M Langellier : http://bernard.langellier.pagesperso-orange.fr/ . Ceux qui souhaiteraient être accompagnés dans leur projet de restauration pourront trouver les contacts nécessaires à l'adresse suivante : https://basse-normandie.maisons-paysannes.org/dpt/orne.

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28 Septembre. Formation enduit dans le cadre de la journée "L'art du bâti" au PNR du Perche

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La formation aura lieu sur le site de la maison du Parc du Perche à Courboyer près de Nocé

Formateur : Luc-Van-Nieuwenhuyze. Artisan maçon, spécialiste du bâti ancien (enduits chaux, sables, terre...)

Participation:

- La matinée est ouverte à tous.

- Tarif pour l'après-midi de mise en pratique Adhérent MPF: 15€, Non adhérent: 30€

Contact: Eric Benoît 06 89 33 65 23

Rendez-vous à 10h.

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JOD. Enduits & taloche

MATIN : Conférence sur les enduits traditionnels à la chaux

Pourquoi enduire les maisons d’habitation ?

  • L’enduit protecteur de la maçonnerie
  • L’enduit : élément important de décoration
  • L’enduit facteur de confort intérieur

Faire des enduits traditionnels avec les matériaux contemporains, est-ce encore possible ?

  • Les enduits traditionnels : l’alliance raisonnée entre des chaux locales et des sables locaux
  • Les sables locaux : leurs qualités pour un usage avec la chaux : taille, répartition des grains, présence de fines et argiles
  • Les sables normalisés contemporains : élaboration, caractéristiques
  • Utiliser  des sables adaptés dans le contexte réglementaire et économique actuel
  • Les chaux : les chaux locales ont quasiment disparues. Comment s’y retrouver dans les appellations actuelles ? Quelles chaux pour les enduits adaptés au bâti traditionnel ?

 

Pique-nique tiré du sac

 

APRES MIDI : Démonstration  d’enduit à la chaux  avec des chaux naturelles

Comment travailler avec des sables locaux et des sables du commerce

Comment choisir sa chaux : les indications sur les sacs

Des gestes et des finitions pour les enduits traditionnels :

    • finitions historiques et finitions à caractère patrimonial
    • nombre de couches

 

4 Octobre. Journée Bardeaux

 Simon Ehanno, membre de la SCOP «L’Essentier » a présenté au cours de cette journée autour du bois organisée par Maison paysanne de l’Orne à la maison du Parc Normandie Maine cette activité « humaine, locale écologique et patrimoniale » que constitue la fabrique de bardeaux de bois fendu et tout particulièrement de châtaignier.

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Simon Ehanno présente un départoir à queue d’hirondelle

 

Simon a tout d’abord rappelé que l’utilisation du bois en couverture est bien antérieure à celle de la tuile ou de l’ardoise et constituait une activité hivernale pour beaucoup de paysans.

Il nous a expliqué l’intérêt de la technique par « quartier fendu alterné » qui évite le tuilage avec le temps, principal défaut de la fente sur dosse.

 

A noter que la technique de fente sur dosse présente l’inconvénient d’un gonflement et d’un retrait latéral plus important.

Il nous a montré comment fendre un rondin («33cm en Normandie/Maine, dans l’Est les tavaillons font 60cm) avec un « départoir », outil de tonnelier ou merrandier servant à réaliser le « départage », c'est-à-dire la séparation des planches. Le départoir ne coupe pas, et doit donc être utilisé à l'aide d'une mailloche, qui sert à l'enfoncer dans le bois.

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Après avoir fendu le billon en quatre au cœur, des planchettes d’environ 15 mm en alternant chaque fois le coté du quartier sont débitées. Les fibres restent dans l’état généré par le fendage. Elles ne sont pas coupées car elles vont conduire l’eau linéairement comme elles conduisaient la sève dans l’arbre. C’est un point essentiel qui va garantir la longévité de la toiture, permettre la respiration et éviter toute remontées capillaires.

Le coutre (de mérandier) ou queue d’hirondelle sert, lui à purger le bardeau de son aubier, le manche servant de levier.

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L’aubier est retiré au hachereau

 

Un travail de finition à « la plane » est effectué sur un banc d’âne.

 

Un chanfrein est éventuellement réalisé à l’aide d’un paroir.

 

Pose :

Le bardeau peut être :

-       soit droit pour une pose sur liteau (avec des chevilles en bois ou avec des clous inox ou en cuivre)

-       soit aminci pour une pose sur volige

 

Durabilité – châtaignier ou chêne ?

A noter qu’en terme de durabilité, le châtaignier et le chêne sont similaire ; en revanche en terme de dureté, le chêne nécessite 2,5 mégapascal pour être fendu contre 1,5 pour le châtaignier. C’est la raison pour laquelle le châtaignier est généralement retenu car outre un prix de matière plus faible il nécessite moins d’énergie pour son travail.

Les tanins contenus dans le bois sont extrêmement corrosifs, c’est pourquoi il est important d’utiliser des clous en inox ou en cuivre. Les gouttières en zinc sont à prohiber car le bois est trop corrosif. Seules les gouttières en cuivre ou en bois sont recommandées.

L’après midi, les participants ont pu s’exercer à la pose de bardeau sur volige et sur liteau. A noter que des bardeaux en bois très frais peut être quasiment posés bord à bord alors qu’il convient de prévoir 2 à 3 mm pour du bardeau sec. Le recouvrement latéral de la tuile supérieur doit idéalement être de 4cm.

 

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Pose à pureau brouillé

 

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Recouvrement de 4 cm minimum

 

Avantages d’une couverture en bardeaux de bois :

 

-       matériau ne nécessitant pas d’énergie fossile : c’est un matériau écologique et renouvelable ( il faut 1 mégajoule (1kWh = 3,6 MJ) pour produire 1 t de bois, 4 pour 1 t de béton et 250 pour 1 t d’aluminium ! énéegie grise de la couverture: tuile béton 500 kWh/m³, tuile terre cuite 1 400 kWh/m³, tuile fibrociment 4 000 kWh/m³ cf. http://www.ecoconso.be/L-energie-grise-des-materiaux-de ). Le bilan carbone est donc excellent.

-       absence de conduction thermique l’été contrairement à l’ardoise

-       absence de condensation

-       légèreté (25kg au m2) ce qui évite de couteux travaux de renforcement de charpente

-       en bardage, amélioration du confort liée à un meilleur ressentie grâce à une diminution de l’humidité

-       le bardeau chevillé est plus durable car il peut être retourné au bout de 50 ans

 

Pré requis et coût :

-       pente minimum de 45°

-       si pente inférieure augmenter le pureau mais ne pas couvrir une pente en bardeau en dessous 33° (pour cette pente 4 recouvrements ou plus sont nécessaires)

-       il est préférable de poser une sous toiture pour éviter les problèmes liés à la neige poudreuse

-       largeur maximum d’un bardeau : 12 cm et largeur minimum de 8 cm (6 cm pour du bardage)

-       coût posé en toiture : 100 à 150€ le m2  (trois recouvrements3m2 linéaire pour un m2 couvert)

-       coût posé en bardage : 70 € le m  avec un pureau de 15 cm

 

 

La SCOP l’Essentier

 

Les artisans de cette SCOP travaillent dans 4 ateliers :

 

Deux ateliers en Normandie :

Au gué de la Chaîne, près de Bellême (61). Arnaud Joly et Maxime : 06.83.23.19.23,

A St Martin l’Aiguillon, près de Alençon (61). Simon Ehanno: 06.03.16.27.46

 

Deux ateliers dans la Sarthe :

Les Trémouilles, près de Vaas (72). Bruno Grondin : 06.62.02.63.79

A Pesé le Robert, près de sillé le Guillaume (Nord Sarthe). Olivier Fourreau : 06.88.90.72.40