Le têtard, la haie, la faune et la flore associée 5 décembre 2015

A Glos la Ferrière dans le Pays d'Ouche, avec Cédric Grandserre, arboriste en partenariat avec Maisons paysannes de l'Eure.

Historique de l'arbre « têtard »

Le cycle d'un arbre

Le fonctionnement du « têtard » (de sa naissance à sa mort)

Les essences pour un arbre « têtard »

L'entretien par l'homme

Une biodiversité spécifique

Les menaces 

Le « têtard » dans la haie

Programme des activités 2015

3ème Forum du Patrimoine d'Alençon

Samedi 13 juin 2015, Emmanuel Cavelier et Florent Maillard représentaient Maisons Paysannes de l'Orne au 3ème Forum du Patrimoine d'Alençon, organisé par le Conseil Général.

Ce fût l'occasion de rencontres fructueuses avec de nouveaux adhérents potentiels ainsi que les autres exposants : le Parc Naturel Régional du Perche, VMF, la Fondation du Patrimoine, les Amis du Perche, Sauvegarde de l'Art français...

Cet événement était également l'occasion d'assister à différentes conférences tout au long de la journée : généalogie du foncier, performances énergétiques et bâti ancien, les enduits, les actions de Maisons paysannes de l'Orne présentées par Joël Deslandes.

Enfin, les villages de La Perrière, Bellême, St-Céneri-le-Gérei et Le Sap se sont vu remettre officiellement le label « Petites Cités de Caractère ».

Journée « Murets » en partenariat avec l’AFFO - dimanche 5 juillet 2015

Samedi 5 Juillet 2015. Journée « Murets » en partenariat avec l'AFFO

Rendez-vous à la Perrière pour une journée organisée en collaboration avec l'AFFO pour le matin, découvrir la végétation qui se développe sur les murs et l'après-midi faire une démonstration la construction d'un mur en pierres sèches sur le site de la Lambonnière où l'on peut voir un chêne remarquable.

Chêne de la Lambonnière

Journée murets MPO AFFO: mur et flore 5 juillet 2015

La découverte de la flore des murs est aussi l'occasion de découvrir le village de La Perrière récemment labellisée petite cité de caractère (http://laperriere.net/un-village-de-charme/au-fil-des-ruelles/).

Au travers d'une Charte nationale, les Petites Cités de Caractère se donnent pour missions de sauvegarder, restaurer, entretenir leur patrimoine, de le mettre en valeur, l'animer et le promouvoir auprès des habitants et des visiteurs afin de participer au développement économique des territoires.

La première partie de la journée Cédric Delcloy animateur de l'AFFO nous a guidé dans la découverte des plantes qui ont colonisés les murs. Pour se développer les plantes ont besoin d'un substrat (les murs maçonnés à la terre sont de parfaits candidats), d'eau et de lumière. Les plantes ont des stratégies pour retenir l'eau (plante grasse comme le sedum) ou se prémunir de la sécheresse (fougère faux capillaire). Elles ont aussi des stratégies variées de colonisation soit par zoochorie, anémochorie ou en se replantant et ensuite se séparant. Par exemple la déhiscence de l'herbe à Robert projette ses carpelles mûrs à plusieurs dizaines de centimètres autour d'elle.

Parmi les plantes observées on trouve « La ruine de Rome » et l'herbe à verrue.

La Ruine de Rome, Linaire cymbalaire (Cymbalaria muralis) est une petite plante spontanée qui pousse entre les pierres. Elle se ressème. Les feuilles fraîches sont hémostatiques.

L'herbe à verrue dont le nom botanique est la chélidoine pousse à l'état sauvage, on la reconnaît par sa fleur jaune ou par ses feuilles qui ressemblent à des hirondelles. Cassez une tige en deux, un jus jaune-orangé apparaît. C'est ce jus que l'on applique directement sur la verrue.

On trouve aussi d'autres plantes plus inattendues comme des iris sur les murs, des cotonéaster et même un noisetier qui ont trouvé refuge sur un mur.

Cotoneaster sur un mur

La visite s'est terminée dans le jardin public développé et entretenu par l'AFFO.

Cette matinée a été riche en découverte et en échanges et nous a idéalement préparé à l'après-midi: comment construire un mur en pierre sèches pour abriter tout ce monde fascinant...

Nous avons rejoint le site de la Lambonnière où un magnifique Chêne pédonculé de plus de cinq siècles et 7m50 de circonférence trône magistralement sur le site. Selon les données recueillies à ce jour, il serait le second plus gros chêne pédonculé de l'Orne. Le premier et le plus vieux reste le chêne de la ferme du Tertre à Tellières-le-Plessis. Il a été labellisé « arbre remarquable de France » en 2002 par l'association A.R.B.R.E.S. Cet arbre, aujourd'hui totalement creux, fait l'objet d'un suivi tout particulier. Il est régulièrement mesuré et sa croissance fait l'objet d'un suivi scientifique. Ce chêne marque le carrefour entre deux chemins qui ont dû être autrefois des axes de communication importants entre le Perche, la Normandie et le Maine.

L'après-midi, Guy Lequilerier nous présente les fondements théoriques pour la construction d'un muret en pierres sèches.

Les murets en pierres sèches les plus communs sont les murets de clôtures réalisés en récupérant les pierres dans les champs. Ces murets ne sont pas nécessairement structurés. Certains murets peuvent être utilisés en soutènement. Dans ce cas la largeur du muret doit être adaptée par rapport aux efforts qui lui sont demandé. La hauteur sera limitée autour de 1m et il est préférable de l'incliner légèrement afin de le renforcer.

Nous allons nous intéresser à la construction d'un muret structuré. On considère trois types particuliers de pierres :

• Les boutisses : ce sont des pierres placées dans la largeur du mur et qui contribuent à structurer le mur. Les boutisses sont généralement placées tous les mètres en largeur et tous les 50cm en hauteur. Si on ne dispose pas de pierres suffisamment grandes alors on mettra des demi-boutisses pour constituer une boutisse.

• Les panneresses : ce sont des pierres dressées sur une face qui sont placées en parement du mur.

• Les parpaings (boutisse parpaigne) : ce sont des pierres dressées sur 2 ou 3 faces qui servent à terminer le mur.

Il faut d'abord préparer le terrain. L'emplacement du muret est choisi et repéré au sol. La surface est d'abord décapée et légèrement creusée (de 5 à 10 cm). Il s'agit surtout d'ameublir le sol afin que les premières pierres de fondation soient bien positionnées.

Ensuite, on tirera un cordeau afin de vérifier que notre muret monte droit et avec la largeur voulue.

Le chantier est prêt. Il s'agit maintenant de monter le mur.

Le principe est d'utiliser les pierres telles qu'elles sont sans les retailler.

Il est de bonne pratique de trier les pierres par dimension au minimum en distinguant : les grosses pierres qui pourront être utilisées en fondation, en boutisses, en paneresses et en parpaing, les pierres moyennes qui seront utilisées en parement et les plus petites qui seront utilisées pour le remplissage. Les pierres les plus plates pourront être conservées pour réaliser le couronnement du mur. En fonction des pierres dont on dispose on pourra être amené à trier plus finement afin d'optimiser l'utilisation des ressources.

Les pierres étant triées on peut commencer à monter le muret. Deux principes de base :

1. Les pierres sont posées avec leur face plate vers le dessus du muret positionné de façon horizontale en calant en dessous. Il s'agit de toujours avoir une surface de référence horizontale.

2. Les pierres de parement sont positionnées de façon à ce qu'elles aient plutôt tendance à tomber à l'intérieur du mur. Il s'agit de renforcer la stabilité du muret et qu'en cas de perturbation l'équilibre soit le plus stable possible.

N'oublions pas que « un bon mur doit pouvoir porter son maçon ». Il s'agit donc d'un bon test pour éprouver la qualité de son travail.

On commence par placer les pierres qui vont constituer les fondations, la semelle du muret. Ensuite le mur est monté en respectant l'utilisation des pierres en réalisant d'abord le parement et en faisant le remplissage. Attention, le remplissage ne se fait pas n'importe comment. Les pierres sont rangées de façon à participer à la solidité de l'ensemble. On essayera, dans la mesure où les pierres le permettent de monter strate par strate (Certaines grosses pierres peuvent couvrir plusieurs strates).

Le muret étant arrivé à la taille souhaité on procède à son couronnement avec les pierres plates que l'on aura réservé.

construction d'un mur en pierres sèches

MPF N° 155 (1T2005) MPF Hors-série 2014. Les murs

MPF 61, 72, 53 Bâti ancien & transition énergétique

Transition énergétique dans le bâti ancien

Saint-Pierre-des-Nids, sur le territoire de l'aire de valorisation du patrimoine (AVAP) des Alpes Mancelles organise, à l'occasion des journées du patrimoine le 20 Septembre, en partenariat avec Maisons Paysannes de France (délégations de la Mayenne, de l'Orne et de la Sarthe), le parc naturel régional Normandie-Maine, la SCIC Eco-Pertica, l'association régionale pour la promotion de l'éco-construction (ARPE), l'association Synergies une journée sur le thème de «Comment gérer la transition énergétique dans le cas du bâti ancien ».

L'actualité met en avant la nécessité dans le cadre de la transition énergétique de réduire la consommation d'énergie et ce notamment au niveau du bâti. Si la loi a reconnu les spécificités du bâti ancien, construit avant l'heure avec des principes écologiques afin d'optimiser son intégration dans son milieu et ainsi optimiser les dépenses énergétiques, l'objectif de cette journées est de rappeler ces spécificités, d'affirmer la nécessité de définir un projet global et d'informer sur les supports dont un particulier peut bénéficier pour l'accompagner dans la définition, le financement et la réalisation de son projet.

Tous ceux qui ont la chance d'être propriétaire d'un patrimoine bâti doivent s'en sentir dépositaire et ont pour devoir de le transmettre aux futures générations dans le meilleur état possible. L'isolation thermique de ce bâti est un des éléments clé pour bien assurer cette transmission.

Toutes les bonnes volontés disponibles le dimanche 20/09/2015 peuvent nous contacter. Leur aide sera la bien venue pour nous aider lors de cette grande journée dont voici le programme :

Rendez-vous à 9h30. Départ à 10h. Randonnée du Patrimoine

Organisée par l'association Rando Poôtéenne - avec le support de Maisons Paysannes de France - elle est accessible à tous et présentera les éléments patrimoniaux au gré d'une lecture du bâti rencontré.

· Départ du Hameau de la Noé puis direction la rivière 'le Sarthon'.

· Arrêt au moulin de la Grouge et découverte du site.

· Visite commentée à propos de la restauration de la maison de M.Guilloux artisan tailleur de pierre
à Saint-Pierre-des-Nids.

· Cheminement vers le Hameau de la Chevalerie jusqu'au croisement de la croix de la Noé.
Commentaires sur l'histoire de cette croix et fin de parcours au lieu-dit la Noé.

15h. Conférence table ronde « Gestion de la transition énergétique dans le bâti ancien

Suite à la présentation des spécificités du bâti ancien et de l'approche recommandée afin de tenir compte des nécessités d'isolation liées aux économies d'énergie, les associations (Maisons Paysannes de France, Arpe, Eco-Pertica, Synergie), les institutionnels (Parc Naturel Régional Normandie Maine) et les élus (représentants de Saint-Pierre-des-Nids et de la communauté de communes du Mont des Avaloirs) se retrouveront autour d'une table ronde afin d'apporter un éclairage sur les spécificités locales/régionales et répondre aux questions du public.

A partir de 10h. Démonstration de savoir-faire autour du métier de l'isolateur

Des artisans de la région (charpentiers, maçons, menuisiers, tailleurs de pierre) présenteront – au gré de réalisations et maquettes - leur savoir-faire quant à leur contribution à l'isolation du bâti ancien.

Détails pratiques :

Parking sur les sites de la Noé et du Château de Bochard

Navette gratuite entre les deux sites par minibus de la Communauté de Communes du Mont des Avaloirs.

Restauration sur le site de la Noé :

- A partir de 8h : Petit-déjeuner aux tripes. 6€ réservation au 02.43.30.39.24

- A partir de Midi : Déjeuner au Hameau de la Noé. 12 € réservation au 02.43.03.50.00

Transition énergétique dans le bâti ancien

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Journée « Lecture de charpente » au manoir de Courboyer, Parc du Perche

Samedi 5 septembre 2015 : Journée « Lecture de charpente » au manoir de Courboyer, Maison du Parc du Perche 61340 Nocé, organisée par Maisons Paysannes de l'Orne et le Parc naturel régional du Perche. Contenu théorique de 10h30 à 12h et approche pratique de 14h à 16h. Ouvert à tous. Réservation : orne@maisons-paysannes.org

Visite des maisons d'adhérents en pays d'Ouche

Cette année la visite des maisons d'adhérents était centrée sur le pays d'Ouche.

Nous étions une petite vingtaine à nous retrouver le samedi 6 Juin 2015 à la ferme des Pampilles à Cisai-Saint-Aubin. Ce point de rencontre est l'occasion de découvrir une ferme chevrière et des bâtiments agricoles pleins de charme. Après un petit café et une dégustation des fromages de chèvres nous sommes prêts à rejoindre notre première étape toute proche.

La première étape nous mène chez M. Rouyer près de Gacé. Il nous fait visiter une charmante petite maison qu'il connait depuis son enfance. L'environnement a bien changé. Autrefois sur le territoire de Montgenoult qui a été rattaché à Gacé elle était en bordure de la route pour Alençon maintenant disparue dans la végétation. L'évolution la plus récente a été apportée par l'autoroute A28 qui passe à proximité. La petite maison est maintenant bien isolée dominant la vallée. La maison a été restaurée dans le respect et aménagée avec goût.

A proximité M. Rouyer nous ouvre aussi les portes de la maison familiale, une maison de maître du 18eme siècle actuellement non habitée et dont la famille envisage de se séparer. Une belle assoupie dans un parc clos arboré ou on trouve un if centenaire. Une atmosphère romantique.

Nous avons de la chance car il fait très beau et nous décidons de déjeuner sur la route vers notre deuxième étape à une construction de brique avec un pigeonnier remarquable mais qui a malheureusement souffert de rénovations un peu hâtives. On peut aussi admirer une grange dimière qui a été reconvertit en salle des fêtes et que nous ne pouvons pas visiter aujourd'hui.

Après cette pause bucolique nous pouvons reprendre la route pour rejoindre Glos-La-Ferrière où nous sommes accueillis par Laurence et Gerard Morena qui profitent de leur retraite pour réaliser leur projet d'élevage de mouton de race Solognote (une race menacée qu'ils contribuent à maintenir). Gérard Morena inscrit ce projet dans une démarche pour contribuer au maintien de la biodiversité. Il nous en parle avec passion et nous montre comment ils la mettent en pratique. Plusieurs bâtisses se trouvent sur leur propriété qui sont essentiellement destinées à un usage agricole. Cependant elles n'ont pas toujours eu cette destination. On trouve dans l'une les vestiges d'une cheminée et un faitage en croix de saint andré remarquable.

Enfin nous terminons la journée chez M Roussel à Couvains dans sa "petite maison aux volets verts" qui a reçu le prix René Fontaine en 2014. La restauration fait revivre une petite maison de pays dont les proportions modestes en font tout l'intérêt. Cette petite maison serait l'extension d'un abri primitif et on y retrouve les traces certes modestes, de la vie paysanne articulée autour de l'âtre en brique souligné par un habillage bois et de son potager fort bien conservé. La restauration a su restituer l'âme de cette maison dans laquelle on se sent tout de suite bien. C'est dans le jardin que nous terminons la journée autour d'un verre de cidre et toujours avec le soleil...

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